Les commotions cérébrales et autres traumatismes cérébraux légers affectent le fonctionnement du cerveau. Elles forment la majorité de toutes les lésions cérébrales et constituent une préoccupation croissante dans notre société. Chaque commotion est unique; les symptômes qui se manifestent peuvent donc varier d’un cas à l’autre en fonction du mécanisme et de la gravité de la blessure, des antécédents de commotion cérébrale, et de l’âge du patient.
SYMPTÔMES
Les symptômes d’une commotion cérébrale sont divers et complexes et varient selon la gravité de la blessure. Il est également possible que le début des symptômes soit retardé. Les symptômes aigus peuvent varier de légers à graves; certains se résorbent immédiatement, alors que d’autres peuvent persister pendant des semaines, des mois ou des années. On regroupe généralement les symptômes en quatre catégories :
- Cognitif : difficulté à se concentrer, confusion, perte de mémoire, sensibilité à la lumière et/ou aux sons, impression d’avoir le cerveau « dans le brouillard »
- Physique : maux de tête, vertiges, nausées, perte de coordination, mauvaise vue, douleur chronique, bourdonnements dans les oreilles
- Émotionnel : irritabilité, tristesse, nervosité, manque d’efficacité personnelle, manque de coopération, dépression.
- Troubles du sommeil : changements dans la qualité ou la structure du sommeil.
Il est important de noter que les symptômes de commotion cérébrale chez les enfants et les personnes âgées peuvent ne pas être aussi évidents que ceux ressentis par les adultes.
CAUSES
Une commotion cérébrale ou une lésion cérébrale traumatique (TCC) se produit lorsqu’une force externe affecte le cerveau, soit par impact direct, soit par accélération ou décélération. Les principales causes de commotion cérébrale sont les chutes, les blessures liées aux accidents de la route, les blessures par force contondante , les agressions et les sports. Certaines commotions peuvent provoquer une perte de conscience, mais la plupart ne le font pas.
POURQUOI LES COMMOTIONS CÉRÉBRALES SONT-ELLES SI GRAVES ?
- Un choc au cerveau cause les neurones à libérer des substances et des neurotransmetteurs qui déclenchent l’inflammation, qui perturbent la transmission des signaux électriques, et qui entraînent des lésions aux cellules du cerveau [NW3]et la mort cellulaire ainsi qu’une chute du métabolisme.
- Les effets d’une commotion cérébrale ne se limitent pas à la zone d’impact. En effet, le transfert d’énergie se répand dans tout le cerveau et n’affecte rarement qu’un seul endroit.
- Les commotions peuvent causer des complications secondaires comme les modifications au débit sanguin cérébral, ce qui limite l’oxygénation du cerveau et accroît la pression intracrânienne.
- Il est possible qu’un patient paraisse être complètement rétabli, mais en fait, il demeure toujours aux prises avec les conséquences continues de ses blessures. Il peut également éprouver un rétablissement symptomatique, mais détériorer au fil du temps en raison de processus cérébraux dégénératifs.
- Environ 80 % des personnes ayant subi une commotion cérébrale présentent les symptômes du syndrome post-commotionnel, tels que l’insomnie, les maux de tête, les vertiges, la fatigue, l’irritabilité, les aberrations auditives ou oculaires, les changements émotionnels et comportementaux, ainsi que les troubles cognitifs.
- Des commotions cérébrales répétées peuvent accentuer les processus dégénératifs dans le cerveau, entraînant une atrophie cérébrale et des lésions à long terme du tronc cérébral et du corps calleux, connues sous le nom d’encéphalopathie traumatique chronique. Les commotions cérébrales répétées peuvent également entraîner une multiplication par dix-neuf des taux de la maladie d’Alzheimer précoce et d’autres problèmes de mémoire, de la maladie de Parkinson, des problèmes neurologiques et de la dépression.
FACTEURS DE RISQUE ET PRÉVENTION
Les activités et les facteurs qui peuvent augmenter le risque de commotion cérébrale comprennent les chutes (en particulier chez les enfants et les personnes âgées), les sports à haut risque (football, hockey, soccer, rugby, boxe), le non-port d’équipement de sécurité approprié, les accidents de la route, les accidents de piétons ou de vélos, la violence physique, et les antécédents de commotion cérébrale. La meilleure façon de prévenir ce type de blessure, c’est de minimiser les risques en étant proactif en matière de sécurité personnelle.
DIAGNOSTIC
Il est difficile de diagnostiquer les symptômes de commotion cérébrale parce qu’il est rare que celle-ci produise des changements cliniques qu’on puisse observer directement. Il en va de même pour les tomodensitogrammes et les IRM; les résultats s’avèrent généralement normaux. Le plus souvent, on repère les commotions à la suite d’examens cognitifs et neurologiques. Il existe différents outils pour évaluer la gravité des lésions cérébrales, comme l’échelle de coma de Glasgow, le Sport Concussion Assessment Tool (outil d’évaluation des commotions cérébrales dans le sport) et la Acute Concussion Evaluation (évaluation des commotions cérébrales graves). Dans le sport, on emploie souvent de tels outils sur le terrain pour déterminer si un athlète est en état de retourner au jeu après avoir subi une blessure. Les progrès technologiques éventuels en étude des marqueurs sanguins pourraient nous permettre un jour de mieux diagnostiquer les commotions cérébrales.
TRAITEMENT
Le traitement des commotions cérébrales légères comprend généralement une modification au niveau des activités et du comportement et met l’accent sur le repos afin de limiter le stress au cerveau. Ces traitements, combinés à un retour progressif à la routine quotidienne, sont essentiels pour prévenir une rechute et l’aggravation des symptômes . Pour traiter les commotions graves, il pourrait être nécessaire d’avoir recours aux médicaments ou à des interventions chirurgicales d’urgence comme la décompression. Dans les cas de commotions moins graves, on peut faire appel à la physiothérapie, à l’orthophonie ou à l’ergothérapie dans le cadre de la réadaptation.
Quand une personne subit une commotion cérébrale, on peut supposer qu’elle a également subi d’autres traumatismes corporels, principalement dans la région du cou ou de la colonne vertébrale. Les soins chiropratiques peuvent jouer un rôle clé dans la prise en charge des affections neuro-musculosquelettiques connexes souvent associées à ce type de blessure, y compris les entorses cervicales, les maux de tête, les dysfonctionnements articulaires, les douleurs au cou et au dos, ainsi que la raideur musculaire et les spasmes.
La photobiomodulation/thérapie au laser offre une façon révolutionnaire de traiter les commotions cérébrales. Le laser, en stimulant directement les tissus cérébraux, accroît la régénération cellulaire, réduisant ainsi les symptômes et augmentant le bien-être général. L’hypothèse avancée est que la thérapie au laser réduit les dommages oxydants et l’inflammation au niveau du cerveau et qu’elle augmente le flux sanguin cérébral. Il existe des cas documentés où les patients souffrant de commotions cérébrales légères chroniques qui ont reçu des traitements de photobiomodulation ont montré une nette amélioration aux niveaux de la cognition, de la fonction exécutive, de la mémoire et du sommeil.
RÉSULTATS ANTICIPÉS
La plupart des personnes ayant reçu un diagnostic de commotion cérébrale légère peuvent retrouver leur fonctionnement quotidien antérieur dans les trois mois suivant le diagnostic. Cependant, dans les cas modérés ou graves, il n’est pas toujours possible de se remettre complètement de ce type de blessure. Les patients qui ont souffert d’une commotion cérébrale ont besoin qu’on leur fasse montre de patience, de soutien et de compréhension dans leur voie vers la guérison. La clinique Robichaud-Lévesque évalue ses patients non seulement d’un point de vue commotionnel, mais aussi d’un point de vue biomécanique, ce qui peut faciliter sensiblement le processus de rétablissement.